samedi 29 janvier 2011

Pietro Moretti

Pietro Jacopo Torello Moretti est né le 16 et a été baptisé le 17 octobre 1810 au baptistère de la paroisse Santa Maria del Fiore à Florence. Il est le fils de Carlo, fils de Jacopo Moretti, et d’Anna, fille de Gaetano Sequi. Il a eu pour parrain Pietro, fils de Pasquale Monicchi, et pour marraine Anna, fille de Gaetano Borzatti. Cette dernière habite la paroisse de Santa Maria Maggiore à Florence. C’est également son nom qui apparaît dans l’acte de mariage de Pietro comme étant sa mère.

Le 21 mai 1839 à Montréal, Pietro épouse à Julie Montanary, fille de Paul, fonctionnaire de la douane, et de Mary Ann Spradley. À son mariage, Pietro déclare qu’il est majeur, que son père est vivant mais que sa mère est déjà décédée. De plus, on précise que ces derniers sont de la ville de Florence (Italie). Selon l’annuaire Lovell de Montréal, il est coiffeur de métier.

Le couple a eu, entre autres, les enfants suivants :

  • Julie épouse de Moïse Longtin, de Saint-Stanislas-de-Kotska, en 1863 à Montréal
  • Charles (Charles Henri Pierre) épouse Marie-Louise Guilbault, en 1867 à Montréal
  • Arthur (Pierre Joseph Arthur) épouse Marie-Louise Brien-Desrochers, en 1872 à Montréal

Outre les naissances et mariages de ses enfants, ce sont les recensements qui nous confirment sa présence à Montréal et qui nous permettent de suivre sa trace.

Recensement 1861 du Bas-Canada, Montréal page 44

  • Pierre Moretti
  • Julie Moretti
  • Julie Moretti 21
  • Charles Moretti 19 ans
  • Arthur Moretti 12 ans

Recensement 1871 du Canada, Québec, Montréal Centre 104, Centre Ward b, page 12

  • Pierre Moretti M 60 Italy Married Catholic
  • Julie Moretti F 50
  • Arthur Moretti M 21

Recensement 1881 du Canada, Québec, Montréal (Ville/City), quartier Saint-Laurent, page 24

  • Monette Pierre H 70 ans Italie catholique, marié,
  • Monette Julia F 60 ans née au Québec, catholique, mariée
  • Monette Fernando M 18 ans né au Québec, catholique, « store clerk » célibataire
  • Cochrane Louisa F 22 ans née au Québec, catholique, servante célibataire

(Monetti d’après moi, mais peut-être aussi Moretti)

Pierro Moretti est décédé le 7 mars 1894 à Montréal (83 ans). L’annonce de sa mort est parue le 8 mars dans journal La Patrie. Il a été inhumé dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

samedi 22 janvier 2011

La famille Arrighi de Lauzon, Québec

Antonio Arrighi est arrivé à New York le 26 juin 1893 à bord du Werra. Il avait alors 28 ans.

Antonio est originaire de Fornaci commune de Barga en Toscane. Fils de Ferdinando Arrighi et de Maria-Fine Togneri-Grigo, il a été baptisé le 26 octobre 1865 dans l'église paroissiale Santa Maria Assunta di Loppia.

Statuaire de métier, il s'installe à Lauzon, près de Lévis au Québec. Il épouse Mélanie, dite Mela, Bargone, fille d'Ambroise Bargone et d'Henriette Gonthier le 30 septembre 1895, en l'église Saint-Joseph de Lauzon.

On retrouve la trace d'Antonio dans les recensements du Canada de 1901 et de 1911:


Recensement 1901, Lauzon, QC, Canada
ARRIGHI Antoine chef 34 ans 25 oct 1866 Italie immigré 1893
ARRIGHI Mela épouse 22 ans 23 fév. 1879 Canada
ARRIGHI Blanche fille 4 ans 13 nov. 1896 Canada
ARRIGHI Marie-Jeanne fille 5 mois 23 oct. 1900 Canada

1911 Recensement du Canada, Quebec, Lévis, 30 Lauzon, page 17
  9 152 ARRIGHI Antoine M Chef M oct. 1863 47
10 152 ARRIGHI Mela F Epouse M fév. 1879 32
11 152 ARRIGHI Blanche F Fille C nov. 1895 15
12 152 ARRIGHI Annette F Fille C sept. 1901 9
13 152 ARRIGHI Caroline F Fille C mars 1904 7
14 152 ARRIGHI Ritchie M Fils C avril 1905 6
15 152 ARRIGHI Eugene M Fils C août 1906 4
16 152 ARRIGHI Charlotte F Fille C oct. 1908 2

Toute information complémentaire au sujet de cette famille serait appréciée.

jeudi 20 janvier 2011

Les frères Giovannetti



Barthélemy et Michel Jovanetti sont natifs de Tiglio, hameau situé à quelques six kilomètres de la commune de Barga, province de Lucca. Il est formé de deux villages, Tiglio Basso et Tiglio Alto, sis sur les pentes des Alpes apuanes, massif montagneux au nord-ouest de la Toscane.

Leurs parents, Bernardo Giovannetti, fils d'Antonio, et Francesca Gonella, fille d'Andrea, ont eu au moins huit enfants, tous nés à Tiglio et baptisé à l'église paroissiale de San Giusto.

· Francesco Antonio 26 juillet 1799 · Bartolommeo 26 février 1801

· Angiola 6 mars 1803 · Alessandro 26 février 1805
· Maria Anna 10 septembre 1806 · Diamante 27 août 1808
· Michele Arcangelo 11 fév. 1811 · Luigi 22 juin 1816

Les deux frères ont vraissemblablement quitté leur village peu de temps après la mort de leur père, dans la seconde moitié des années 1820. Arrivés au Canada, ils prendront épouse. 

Barthélemy se marie à Marie-Renée Leclair le 14 juin 1831 à Montréal (Notre-Dame).




Quant à Michel unit sa destinée à Constance Quessy le 7 mai 1833 également à Montréal (Notre-Dame).

Cette même année, ce qui reste de la famille à Tiglio est recensé comme suit :
Famille 87
513. Giovannetti Francesca vedova (veuve) 57 ans
514. Giovannetti Maria Angiola 29 ans
515. Giovannetti Maria Anna 26 ans
516. Gonella Antonio époux de Maria Anna 28 ans
517. Gonella Caterina fille d'Antonio 1 an

En 1851, Michel paraît dans le Canada Directory comme boucher installé à l'étal n˚ 45 au marché Ste-Anne à Montréal. Son fils Michel fait le même métier que son père selon les inscriptions dans l'annuaire Lovell[1]. Son fils Louis reprend l'étal au marché Ste-Anne alors que Michel s'installe au marché St-Antoine.

En 1849, Barthélemy est inscrit au Lovell comme mouleur. La première épouse de Barthélemy décède en avril 1862 et est inhumée au cimetière Notre-Dame-des-Neiges le 18 avril. Le 14 octobre 1862, Barthélemy, figuriste, épouse Julie Desroches en secondes noces à Montréal (Notre-Dame). Son frère Michel lui sert de témoin. Barthélemy[2] Jovanetti est inhumé le 11 décembre 1873 à Notre-Dame-des-Neiges.

Michel Jovanetti est décédé le 25 sépulture 28 février 1870 à l'âge de 59 ans et 10 mois.

[1] Lovell directory de 1852, Jovanetti Michael jr, pork butcher, 154 St. Joseph.
[2] Bathelemie dans la base de données de Notre-Dame-des-Neiges

mercredi 19 janvier 2011

Statuaires et « figurinai »

L'émigration saisonnière et le colportage font partie du mode de vie des Toscans depuis longtemps. Dès l'adolescence, les garçons sont placés soit dans des familles d'artisans sculpteurs, ou bien ils sont envoyés chez d'autres «colons», et sont alors appelés «garzone» c'est à dire apprenti. Une fois formés, les jeunes sculpteurs partent quelques mois par année soit en France (Lyon, Marseille, Toulouse), en Écosse ou ailleurs en Europe puis rentrent au pays avec de quoi faire vivre leur famille et leur communauté. De même, de jeunes ouvriers agricoles sont appelés à se rendre soit dans la région de Maremme ou bien en Corse.

L'Apennin toscan a fourni à l'Europe ainsi qu'au Nouveau Monde une multitude d'artisans quittant leur pays à pleins bateaux dans l'espoir de faire fortune. Vers le milieu du XIXe siècle, les «figurinai» ou «figuristi», mouleurs de figurines de plâtre, et les statuaires élargiront leur rayon d'activités et se rendront en Amérique du Sud (Argentine, Brésil), mais aussi dans plusieurs villes d'Amérique du Nord (New York, Boston, Chicago, Montréal) voire même jusqu'en Australie. Les ouvriers agricoles, quant à eux, sont nombreux à se rendre en Californie.

Qui étaient donc ces immigrants débarqués au Québec ou dans une autre des provinces canadiennes? Nous tenteront de retracer leur histoire.