samedi 25 juillet 2015

Alberto DINI, un personnage bien particulier (3e partie)

La situation maritale d'Alberto Dini ne semble pas indisposer le clergé. Il faut dire que Dini aidait énormément les membres de la jeune communauté italienne de Montréal ainsi que leur famille restée en Italie. Dini opérait un bureau de placement et faisait l'envoi d'argent aux familles en Italie. D'ailleurs, lorsque son fils Humberto se marie, la profession d'Alberto indiquée à l'acte est celle de banquier!

      Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal 1898-1899.

Lorsque vient le temps de fonder une première paroisse catholique italienne à Montréal, Dini y participe activement. À la fin du XIXe siècle, les Italiens de Montréal allaient à la messe, rue Ste-Catherine, à la chapelle Nazareth des Soeurs Grises. En 1898, ne payant pas la petite allocation demandée par les Soeurs, la communauté se retrouve sans chapelle pendant quelques semaines. Le nouvel Archevêque de Montréal, Paul Bruchési leur suggère d'utiliser un commerce de la rue St-Laurent pour lieu de culte. La communauté fut insultée par ce mandement. Alberto Dini prendra la plume et écrira à Monseigneur Bruchési pour lui demander de se rétracter. Et il le fit. Les Italiens ont pu retourner entendre la messe à la chapelle Nazareth.

En 1901, un premier comité pour la demande d'une paroisse italienne voit le jour. Ses membres sont :
  • Biagio Cavalieri
  • Tommaso Carli
  • Alberto Dini
  • Giovanni Rosati
  • R. Dalceggio
  • Da Paolo
  • Carlo Catelli
  • Antonio Berardi
  • Antonio Bassi
  • Winintainer
  • L. Sechini 
  • Père Leonardo Mazziotta
À mesure que le projet avance, certains quitteront le comité, d'autres s'y joindront. Quelques années plus tard, la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel sera fondée.

                                                              Extrait du Journal La Patrie du 17 janvier 1914.

Alberto Dini décède à Montréal le 16 janvier 1914. Il est inhumé le 20 dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. On le dit entrepreneur et "époux" de Malvina Larose.

Alberto DINI, un personnage bien particulier (2e partie)

Maria Teresa Fortunata Fazzi, 4 mois après son mariage, donne naissance à Giuseppe Eliseo le 10 octobre 1872 à Cune, commune de Borgo a Mozzano, Toscane.

De son côté, Alberto Dini arrive au Canada vers 1874. C'est ce qu'il déclarera lors de sa naturalisation en 1894, mais on y reviendra. Et comme nous l'avons vu précédemment, en 1878, il est installé rue Saint-Laurent à Montréal.

En 1879, Albert est déménagé au 252 rue Lagauchetière à Montréal avec son frère Francesco, statuaire. Ils sont enregistrés sous le nom de Denis.

Classification par rue, annuaire Lovell de Montréal 1879-1880.


Alberto est bien installé à Montréal. Il y fait la rencontre d'une jeune canadienne-française, Malvina Croiseau dit Larose, avec qui il aura plusieurs enfants, nés entre 1878 et 1899. Puisqu'Alberto est marié en Italie, il ne peut épouser cette dame avec qui il vivra en concubinage jusqu'à sa mort en 1914.


Les enfants du couple Dini - Larose


1. Marie Petronilla 1878-1880                                                7. Amédée 1892-1917

2. Marie Emilie Petronilla 1881-1962                                    8. Albert 1894-1922
    épouse de Philippe Edouard Télésphore Gaudry

3. Humberto 1883-1931                                                         9. Pietro Leo Alphonse 1895-1940
    époux de Rose Gervais
    époux d'Emma Sanssoucy

4. Joseph Vincent Victor 1885-1934                                    10. Jean Albert 1896-1958
    époux de Marie Flore Alma Gaudry                                      époux de Lucienne Allard

5. Marie Clementina Phoebe Malvina 1888-1888                11. Maria Jeanne 1898-1985
                                                                                                    épouse d'Aurèle Geoffrion

6. Marie Evelina 1890-1966                                                 12. Joseph Humbert 1899-1899
    épouse de Charles Molinari



À la paroisse St-Jacques-le-Mineur de Montréal le 8 août 1881, le frère d'Alberto, Francesco Dini épouse Orize Béland. Celle-ci se fera plutôt appeler Oresta. Le couple habitera à Sault-Sainte-Marie. Pasquale Filippi a servi de père à l'époux. Il est à présumer qu'Alberto vivant en concubinage ne pouvait pas servir de père à son frère alors que ce rôle aurait dû lui revenir puisqu'il est l'aîné de la famille.

Acte de mariage de Francesco Dini à la paroisse St-Jacques-le-Mineur de Montréal.

À suivre / ...


dimanche 19 juillet 2015

Alberto DINI, un personnage bien particulier (1re partie)

Alberto Dini naît dans le hameau de Cune, commune de Borgo a Mozzano, province de Lucca en Toscane, le 21 avril 1850. Il est le fils de Clemente, fils de feu Jacopo Dini, et de Maria Barsanti.

Registre de la paroisse San Bartolomeo Apostolo de Cune. © Gregorio Fazzi.

On retrouve la famille Dini au recensement paroissial à Cune de 1864. Alberto est l'aîné de la famille.

Extrait du recensement de la paroisse de San Bartolomeo Apostolo de Cune. © Gregorio Fazzi.

Alberto épouse Maria Teresa Fortunata Fazzi à Borgo a Mozzano le 23 juin 1872.

Le 22 juillet 1872, un certain Alberto Dini âgé de 22 ans figure sur la liste de passagers du Spain arrivé ce jour-là à New York. Il est seul mais d'autres Italiens font le voyage sur le même navire.

Extrait de la liste de passager du Spain.

Alberto Dini fera plusieurs aller-retours entre l'Amérique du Nord et l'Italie. Il est toutefois étrange qu'il quitte sa nouvelle épouse si rapidement après le mariage.

En 1878, il est installé au 277 rue St-Laurent à Montréal et vend des biens de luxe.

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal.

à suivre / ...



samedi 4 juillet 2015

Provinces, communes et villages

Lorsqu'on cherche un migrant d'origine italienne, il peut s'avérer ardu de retracer sa paroisse d'origine, qu'il vienne d'une ville ou d'un village.

L'Italie est divisée en 20 régions et plus d'un centaine de provinces. Les archives d'état civil sont déposées au chef-lieu de la province pour les années précédant l'unité italienne de 1866. À partir de 1866, les bureaux d'enregistrement se trouvent dans les communes, un genre de chef-lieu de canton. De cette commune dépendent plusieurs hameaux appelés "frazioni".

Si je prends le cas de Severino Da Prato, il est natif de Fornaci di Barga (frazione), Barga (comune), Lucca (provincia), en Toscane (regione).

Donc pour une naissance, mariage ou décès de 1866 à nos jours, les archives sont à la commune, soit Barga pour le cas qui nous intéresse. Pour l'état civil pré-1866, il faut se rendre au centre d'archives d'état, soit à Lucca.

http://www.italyworldclub.com/italian_frazioni/
http://en.comuni-italiani.it

mercredi 1 juillet 2015

Jacob JULIA , alias Jean Jacques JULIEN

Jacob Julia, journalier originaire de Florence et fils majeur de Francesco Julia et de Giuseppa Franceso épouse Catherine Guérin, fille de Michel Guérin et de Catherine Hupé, le 18 novembre 1818 à Montréal.

        Extrait du registre de Notre-Dame de Montréal.

Le couple aura au moins huit enfants, dont le dernier retracé jusqu'à maintenant à Mascouche, paroisse d'origine de Catherine Guérin.
    • Jean (~-1819)
    • Jacques (1820 - )
    • Emelie Catherine (1821 - 1822)
    • Louis (1822 - )
    • Joseph (1824 - 1825)
    • Jacques Julien (1826 - 1828)
    • Suzanne (1828 - 1830)
    • Antoine (1831 - )

Après la naissance du dernier enfant, nous n'avons plus aucune trace de la famille. Un certain Jean Julien décède à Montréal en juillet 1832 à l'âge de 47 ans, sans aucune autre précision. Est-ce le migrant?