samedi 26 mars 2016

Maria ARRIGHI


Mon ancêtre Severino DA PRATO a définitivement quitté son «paese» natal, Fornaci di Barga, pour New York en 1855. Ses frères Ferdinando et Raffaello l'y rejoindront 3 ans plus tard. De là, Severino et Ferdinando se rendront à Alexandria en Ontario au Canada où ils s'installeront au début des années 1860. Ce que mon ancêtre et son frère n'auront jamais su, c'est que plusieurs neveux et nièces feront sensiblement le même voyage quelques décennies plus tard et s'installeront aux États-Unis.

La sœur aînée de Severino, Fortuna, épouse Giovanni ARRIGHI, fils de Francesco et de Rosa BROGI, le 15 juin 1851 en la paroisse Santa Maria Assunta de Loppia. Le couple a eu huit enfants :

  Maria Teresa Annunziata (1853- )                          Rosa Estere Cesira (1861- )

  Giovanni Rafaello Tommaso (1856-1856)             Maria Rosa (1863- )
  Luigi Pietro Leopoldo (1857-1857)                        Martino Alfonso Eugenio (1865- )
  Tommaso Vittorio Antonio (1859- )                       Francesco Ranieri Ernesto (1871- )

Maria leur ainée naît à Fornaci di Barga, le 19 avril 1853. Elle est baptisée Maria Teresa Annunziata le lendemain en l’église Santa Maria di Loppia. Elle a eu pour parrain Tommaso Arrighi, son oncle, et pour marraine Fortuna Arrighi, sa tante.

Le 1er février 1891, Maria épouse Rinaldo Rossi, fils de Pietro et de Rosaria VANNI, en l’église Santa Maria Assunta de Loppia. Le couple est déjà en Oregon en 1893. On le retrouve dans l'annuaire.

 Portland, Oregon, city directory, 1893. Francesco et Eugene Arrighi travaillent pour leur beau-frère.

Mary n'a pas encore 60 ans lorsqu'elle devient veuve. Son mari, Rinaldo ROSSI, décède à Portland le 11 avril 1909. Au recensement fédéral des États-Unis de 1910, Mary vit à Milwaukie, en banlieue de Portland. Son frère Eugene ARRIGHI vit avec elle.
 
En septembre 1921, elle produit une demande de passeport auprès du gouvernement afin de se rendre en Italie visiter sa parenté, mais elle a également l’intention de visiter la France, les Pays-Bas et Gibraltar !

Voici sa photo de passeport!

 Maria (Arrighi) Rossi vers 1920.

En plus de ses frères Eugene et Francesco, plusieurs cousins feront le voyage. À suivre ...

vendredi 25 mars 2016

Casacalenda

Casacalenda est probablement le village qui a fourni le plus d'immigrants à Montréal. En ajoutant les villages limitrophes, il n'y a plus de doute! Cette commune de la province de Campobasso, région de Molise, compte aujourd'hui environ 2 300 habitants. Elle est situé à 25 km au nord-est de son chef-lieu, la ville de Campobasso.

Les Casacalendesi ont formé une association de secours mutuel dès 1924 à Montréal. Celle-ci existe encore aujourd'hui. Comme quoi cette communauté est encore bien vivante et fière de ses racines.

Côté ressources généalogiques, il est possible de retracer les baptêmes, mariages et sépultures de cette commune de 1809 à 1900 aux archives de l'État et pour les années plus récentes, il faut s'adresser à la mairie (anagrafe). Comme la majorité des migrants provenant de cet endroit sont arrivés avant 1930, il est possible de remonter leur généalogie sans trop de difficultés.

Voici le site web de l'association des Casacalendesi du Québec. http://casacalendamontreal.com/

jeudi 24 mars 2016

État civil de Rome sur Antenati!

Les Archives d'état de la province de Rome ont mis l'état civil en ligne sur Antenati, pour la période italienne, soit après 1865. Les années extrêmes et le contenu sont très variables d'une commune à l'autre. Bonne recherche! http://www.antenati.san.beniculturali.it/home

mardi 15 mars 2016

Que trouve-t-on comme document dans les archives?

Nous avons choisi cet exemple tout à fait au hasard.

Nous avons un couple marié en 1926 à Montréal : Donato Di MAULO et Maria Giuseppa TODARO. Les deux époux sont italiens, mais l'épouse est née à Montréal. Je cherche d'abord le formulaire de mariage dans la collection «Les mariages du Québec de 1926 à 1997» pour savoir dans quelle paroisse le mariage a eu lieu et à quelle date. Voici le formulaire et les informations que l'on recherche  aux lignes 23 et 24 :

Formulaire du mariage de Donato di MAULO et Maria Giuseppa TODARO.

Il s'agit maintenant de consulter le registre des mariages de la paroisse Notre-Dame de la Défense de Montréal pour trouver davantage d'information.

Acte de mariage de Donato Di MAULO et de Maria Giuseppa TODARO à la paroisse Notre-Dame-de-la-Défense.

L'acte est très riche en renseignements. Tout d'abord, on apprend que Donato Di MAULO est le fils de Saverio Di MAULO et de Maria Michela MARRONE, qu'il est né à Montorio nei Frentani, province de Campobasso le 20 octobre 1903. Et Maria Giuseppa TODARO est la fille de Giuseppe TODARO et de Maria SAURO, qu'elle est née à Montréal le 21 mars 1906.

Pour remonter la généalogie du côté de l'époux en Italie, je consulte les registres de l'état civil italien de Montorio nei Frentani, province de Campobasso sur Antenati. Je profite de la table décennale pour retrouver le mariage de Saverio Di MAULO avec Maria Michela MARRONE qui a eu lieu en 1892, no 18.

Extrait de la table décennale des mariages de Montorio nei Frentani de 1886-1895.

Nous avons ensuite retrouvé facilement l'acte de mariage du couple en date du 3 décembre 1892 dans les registres d'état civil de Montorio nei Frentani. Saverio est le fils d'Antonio Di MAULO et de Maria Caterina MONTANARO.

Acte de mariage de Saverio Di Maulo et de Maria Michela Morrone.

vendredi 11 mars 2016

Jean Baptiste FORTE, italien matelot, condamné en 1720 à Québec

Il ne s'agit pas d'un migrant, mais le document est intéressant en soi. En voici un passage transcrit par nous :
«Le Sieur Chéron Capitaine du batteau L'aimable
armé a la Martinique ayant fait venir pardevant
nous Jean Baptiste Forte italien matelot de son
Equipage pour se voir condamner à continuer sa
campaigne sur le dit batteau jusque au desarmement
qui doit etre fait au dit lieu de la Martinique suivant
son engagement ainsy qu'il y paroist par le Rolle
d'Equipage du trois mars de la presente année signé
du sieur Herbert faisant les fonction de commissaire
a la Martinique le dit Jean Baptiste Forte entendu qui
nous a dit qu'il se plaint de ce que le nommé André 
italien du meme équipage son camarade a esté frapé
par ... Darquin son pilotte d'un coup de baston ...
...
le dit André avait pris une hache pour en fraper le dit pilotte ...»

BAnQ Québec - Fonds des intendants - Ordonnances de l'intendant Bégon - Cote : E1,S1,P1204

 Que faisaient ces deux italiens, engagés en Martinique, au sein d'un équipage français en 1720?

Il s'agit assurément d'une rare mention de la présence d'Italiens en Nouvelle France.

mercredi 9 mars 2016

Martin MARTINO ou Martino MARTIN?

Il arrive assez souvent que le patronyme des migrants italiens soit légèrement modifié, tronqué ou encore francisé. Mais qu'en est-il lorsqu'il y a confusion entre le prénom et le patronyme. Nous avons justement un cas où d'un document à l'autre le patronyme devient prénom et le prénom, patronyme.

Martino MARTIN, fils de Santo et de Caterina COVATIS, naît le 5 mars 1879 à Sedegliano, province d'Udine.

Naissance de Martino Martin, registre d'état civil de la commune de Sedegliano, province d'Udine.

Fait à noter sur son acte de naissance, l'annotation marginale indique bien qu'il s'est marié à Montréal et le nom de son épouse. Il ne peut donc pas y avoir confusion.

Le 18 février 1906 à la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel de Montréal, Martino prend Ester LENISA-ZUZZI pour épouse. Il signe le registre : Martin Martino!

Registre paroissial d'état civil, mariages de la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel de Montréal.

En marge de l'acte de mariage, on donne l'adresse des époux, soit le 1233 de la rue Clark. On précise au passage que le couple vivait en concubinage depuis 7 ans!

Maintenant, voyons ce que dit l'annuaire Lovell de Montréal pour l'année 1906-1907.

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal 1906-1907.

Nous le retrouvons sous le patronyme français Martineau! Décidémment ... Le recensement 1911 identifie correctement notre migrant: MARTIN Martino, le patronyme précédant le prénom. À noter qu'il est arrivé au Canada en 1902.

Extrait du recensement 1911 du Canada, Montréal district Maisonneuve, Image numéro e002065830.

Enfin, son acte de sépulture confirme le tout. Martino MARTIN, décédé le 30 mai 1935 à Montréal, est inhumé le 1er juin suivant.

Extrait du registre paroissial d'état civil des sépulture, paroisse Notre-Dame-de-Montréal, 1935, feuillet 295.

Dans un cas comme celui-ci, un seul document ne suffit pas pour identifier correctement l'individu recherché. Nous pouvons donc répondre à la question de départ: Martino MARTIN!

mardi 8 mars 2016

Embryon de la Petite Italie ou «Piccola Italia » de Montréal


Les familles italiennes quittent peu à peu le Centre-Ville pour aller s'installer plus au nord, entre les rues Van Horne et Jean-Talon, entre autre sur la rue Clark, comme il est possible de la constater sur l'extrait d'une page de l'annuaire Lovell de 1911-1912.

Annuaire Lovell, Montréal et sa banlieue : Série principale (1842-1977) : 1911-1912. À noter qu'au 1233 de la rue Clarke, il faudrait lire Martino Martin. Le patronyme a été francisé.

Il est possible de faire le même constat sur le recensement 1911 du Canada pour la même rue.

Extraits de deux pages du recensement 1911 du Canada, rue Clark à Montréal.

Sur cette page du recensement, il est également possible de connaître l'année d'arrivée du migrant au pays et l'année de sa naturalisation, le cas échéant.

samedi 5 mars 2016

Francisation des noms de famille italiens

Les Italiens arrivés au Canada dans la première moitié du XIXe siècle ont dans plusieurs cas francisé leur patronyme, question de se mêler plus facilement à la population canadienne-française. Ceux-ci ont d'ailleurs pour la plupart épousé une fille du pays.

Il ne restait donc qu'un pas à faire l'assimilation complète: modifier le nom de famille. Ainsi les Giulia deviennent des Julien, les Giovannetti des Jovanite et les Ceruto des Céroute ou Séroute. Voici quelques documents pour illustrer le cas Ceruto devenu Céroute.

Mariage de Domenico Ceruto le 27 novembre 1816 à Montréal, paroisse Notre-Dame

Mariage de Priscille Céroute, fille de Domenico Ceruto, le 30 septembre 1840 à Montréal, paroisse Notre-Dame.

 Mariage de Catherine Céroute, fille de Domenico, le 8 février 1841 à Montréal, paroisse Notre-Dame.

À la sépulture d'une de ses filles le 1er octobre 1846 à Montréal, Catherine devient Marguerite Séroute.