samedi 8 octobre 2016

Les BARGONE de Lauzon, exemple d'une réunification de famille au XIXe siècle

La réunification des famille en immigration est une réalité bien ancienne en immigration. Nous avons trouvé un exemple bien concret de ce phénomène à Lauzon, petite ville en banlieue de Québec, sur la rive sud du Saint-Laurent.

Ambrogio Bargone quitte l'île de Capraïa, île volcanique de l'archipel Toscan, vers 1863. Il est déjà à Québec le 23 avril 1864 car il y signe un bail chez le notaire François Marcel Guay.

Ambogio, alias Ambroise au Québec, épouse Henriette Gonthier à la paroisse St-Joseph de Lauzon le 2 février 1864. Il est clairement dit dans l'acte qu'il est originaire de de Capraïa, île de l'Italie. Il est précisé que ses parents sont Etienne (Stefano en italien) et Emilie Minitelie. [Il n'y a équivoque sur l'identité de la mère pour l'instant.]

     Extrait du registre de la paroises St-Joseph-de-la-Pointe-Lévy de Lauzon, Québec.

 Le 7 novembre 1874,  Ambroise Bargone renonce à ses droits successifs et les cède à sa nièce Emilia Bargone, de l'Île de Capraïa. L'acte est passé devant le notaire Jean-Baptiste Hamel dans le quartier St-Sauveur de Québec. Ambroise précise qu'il s'agit de la succession de feus Stefano Bargon et Emilia Bargon, ses père et mère.

Page 1 de l'acte de transport de droits successifs.


Le 1er septembre suivant, Michel Bargone, son épouse Maria et leur fille Emilia, débarquent à Québec. Ils stipulent qu'ils résident à St-Joseph Pointe Lévis. Voici la liste de passagers du S Texas:


Emilia Bargone, fille de Michel et Maria Emilia Gallatini, épousera Thomas Bernier, fils de Thomas et Hildegarde Vien le 6 novembre 1877 à Lauzon.

Le recensement du Canada de 1881 nous montre la famille Bargone, bien établie et vivant soit dans la même maison ou étant voisin [c'est le cas d'Emilia].

Extrait du recensement 1881 du Canada, comté de Lévis.

Ce rameau de la famille Bargone a donc quitté définitivement l'île de Capraïa en Toscane pour s'établir à Lauzon au Québec. On trouve encore aujourd'hui au Québec des descendants portant ce patronyme, mais dans une version francisée, c'est à dire BARGONÉ.