Affichage des articles dont le libellé est Italien. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Italien. Afficher tous les articles

dimanche 27 novembre 2016

Luciano Martinelli, de Florence, sculpteur 2

Le 14 avril 2015, nous avons publié un premier article au sujet de ce migrant. Voici de nouvelles informations à son sujet.

Comme il l'a déclaré au recensement du Canada de 1901, Luciano Martinelli, serait arrivé au pays en 1853 et n'a pas la nationalité canadienne. L'artiste sculpteur aurait donc environ 19 ans à son arrivée. Nous avons pu établir ce fait grâce à ce qui est pour l'instant la toute première trace qu'il ait laissé de sa présence au pays.

Cette trace que nous avons de lui démontre bien que la vie n'était pas facile à Montréal à l'époque. Lucien Martinelli s'est retrouvé en prison à Kingston le 21 octobre 1858 pour avoir poignardé et battu quelqu'un ("stabbing" et soit "battery" ou "butting"), crime qu'il aurait commis à Montréal tel qu'inscrit au registre de la prison de l'endroit. Il a purgé une sentence de deux ans. Il est d'ailleurs sorti de prison le 18 octobre 1860 à l'expiration de sa peine. Pour en savoir davantage, il faudrait voir si les documents relatifs au procès ont été conservés par les Archives de l'Ontario ou non.

Voici le registre de la prison de Kingston, scindé en deux pour une meilleure lecture. Une flèche pointant vers Lucien Martinelli a été ajoutée sur la première image.


Le registre fournit quelques informations intéressantes ainsi qu'une description physique sommaire de l'individu. Lucien Martinelli, matricule 4486, est célibataire, a 24 ans, mesure 5 pieds 4 pouces et demi, a les yeux couleur noisette et les cheveux brun foncé. Il se dit ouvrier et déclare simplement être né en Italie. 
Martinelli, quelques années après son mariage, s'est établi à Kingston où la plupart de ses enfants sont nés. Il y est mort, par noyade, le 11 septembre 1914. On y déclare qu'il est né à Florence, Italie, et qu'il est le fils de Santiano Martinelli. 
Après avoir fait la recherche, cette naissance n'est pas consignée au baptistère de Florence. Nous n'avons toujours pas retracé de document précisant davantage le lieu de sa naissance.

vendredi 8 juillet 2016

Les Focacci, réfugiés politiques toscans en Ligurie

Il y a quelques années, lorsque j'ai finalement découvert l'origine de mon ancêtre italien, Severino Da Prato (sosa 24), j'ai eu la chance de pouvoir compléter cette branche de mon arbre. Je suis remontée de branche en rameaux jusqu'au milieu du 17e siècle, mine de rien.

Un des actes de mariage retrouvé, celui de Francesco Merrighi (Sosa 194) et de Maria Maddalena Fogacci (Sosa 195), allait m'ouvrir un autre pan de l'histoire de la Toscane. Ce couple s'est marié à l'église Santa Maria Assunta de Loppia, commune de Barga le 26 décembre 1750. Leur acte de mariage précise que Maria Maddalena est la fille de Francesco Focacci, d'Ambrosasco duché de .... et l'acte de naissance de l'épouse (voir plus bas) donne également le nom de sa mère, Maria Raggi, et reprécise le lieu d'origine de la famille : Villa Abrosasco. Mais d'où venait donc cette famille?

Extrait de l'acte de mariage de Francesco Merrighi et de Maria Maddalena Fogacci.

Après une petite recherche, je découvre le lieu dit Villa Amborzasco, hameau de Santo Stefano d'Aveto, au nord de la ville de Gênes, aux confins de la Ligurie et de l'Émilie-Romagne. Ce lieu se situe à environ 75 km de la frontière nord-ouest de la Toscane.

 Acte de naissance de Maria Maddalena Fogacci le 3 janvier 1732 à Santa Maria Assunta de Loppia, commune de Barga.

J'ai contacté un historien de cette région ligure pour en savoir un peu plus sur cette famille. Je ne m'attendais pas à cette réponse. Il m'a expliqué que les anciens du village disaient que les familles Focacci et Raggi étaient originaires de la Toscane. Qu'ils étaient des réfugiés politiques installés à Amborzasco à l'époque des guelfi et ghibellini, en français les guelfes et gibelins.

Une fois ces conflits politiques terminés, ces familles sont rentrées en Toscane, d'abord dans le cadre de migrations saisonnières, dont le trajet se faisait à pied. Puis, certaines familles s'y sont installées définitivement vers les années 1700. C'est le cas de mes ancêtres Focacci.

https://www.facebook.com/Valdaveto/?fref=ts

vendredi 11 mars 2016

Jean Baptiste FORTE, italien matelot, condamné en 1720 à Québec

Il ne s'agit pas d'un migrant, mais le document est intéressant en soi. En voici un passage transcrit par nous :
«Le Sieur Chéron Capitaine du batteau L'aimable
armé a la Martinique ayant fait venir pardevant
nous Jean Baptiste Forte italien matelot de son
Equipage pour se voir condamner à continuer sa
campaigne sur le dit batteau jusque au desarmement
qui doit etre fait au dit lieu de la Martinique suivant
son engagement ainsy qu'il y paroist par le Rolle
d'Equipage du trois mars de la presente année signé
du sieur Herbert faisant les fonction de commissaire
a la Martinique le dit Jean Baptiste Forte entendu qui
nous a dit qu'il se plaint de ce que le nommé André 
italien du meme équipage son camarade a esté frapé
par ... Darquin son pilotte d'un coup de baston ...
...
le dit André avait pris une hache pour en fraper le dit pilotte ...»

BAnQ Québec - Fonds des intendants - Ordonnances de l'intendant Bégon - Cote : E1,S1,P1204

 Que faisaient ces deux italiens, engagés en Martinique, au sein d'un équipage français en 1720?

Il s'agit assurément d'une rare mention de la présence d'Italiens en Nouvelle France.

vendredi 12 février 2016

dimanche 19 juillet 2015

Alberto DINI, un personnage bien particulier (1re partie)

Alberto Dini naît dans le hameau de Cune, commune de Borgo a Mozzano, province de Lucca en Toscane, le 21 avril 1850. Il est le fils de Clemente, fils de feu Jacopo Dini, et de Maria Barsanti.

Registre de la paroisse San Bartolomeo Apostolo de Cune. © Gregorio Fazzi.

On retrouve la famille Dini au recensement paroissial à Cune de 1864. Alberto est l'aîné de la famille.

Extrait du recensement de la paroisse de San Bartolomeo Apostolo de Cune. © Gregorio Fazzi.

Alberto épouse Maria Teresa Fortunata Fazzi à Borgo a Mozzano le 23 juin 1872.

Le 22 juillet 1872, un certain Alberto Dini âgé de 22 ans figure sur la liste de passagers du Spain arrivé ce jour-là à New York. Il est seul mais d'autres Italiens font le voyage sur le même navire.

Extrait de la liste de passager du Spain.

Alberto Dini fera plusieurs aller-retours entre l'Amérique du Nord et l'Italie. Il est toutefois étrange qu'il quitte sa nouvelle épouse si rapidement après le mariage.

En 1878, il est installé au 277 rue St-Laurent à Montréal et vend des biens de luxe.

Extrait de l'annuaire Lovell de Montréal.

à suivre / ...